Jardins d'hiver et véranda : comment et où disposer ses plantes ?

Publié le : 01/02/2021 15:52:06

Dans une maison, l'emplacement réservé à une plante a beaucoup d'importance. D'une part, à cause des besoins spécifiques en lumière de chaque plante, d'autre part, parce que cette lumière, dans les conditions normales des habitations, va lui parvenir par le côté. Ce qui n'est pas le cas dans un jardin d'hiver ou dans une véranda, où les plantes sont éclairées non seulement par trois côtés, mais aussi par le haut, presque comme dans la nature.

Les plantes à l’abri

Considérez votre jardin d'hiver comme une pièce supplémentaire. Meublez-le agréablement. Dans un jardin d'hiver, même non chauffé, les plantes sont à l'abri du mauvais temps et du vent, et elles ont plus chaud que dehors.

Un jardin d'hiver ou une véranda sont en quelque sorte des serres adossées à un mur de la maison, de taille variable, avec un toit plat, en pente légère ou à trois pans. Ils sont plus ou moins luxueux, en verre ou en plastique reposant sur une armature de bois ou de métal.

Plus un jardin d'hiver est petit, plus il est difficile d'assurer une régulation correcte de la température intérieure, mais son chauffage est beaucoup moins coûteux.

Ni trop chaud, ni trop froid

L'exposition plein sud n'est pas souhaitable, l’excessive chaleur en été (parfois plus de 40°c) ne convenant pas à la plupart des plantes (à l'exception des cactées), à moins que vous aménagiez la pièce en serre chaude et installiez des brumisateurs. L'exposition sud-ouest n'est pas non plus intéressante, l'ambiance pouvant y devenir étouffante les après-midis d'été.

Préférez les expositions est, ouest ou sud-est. La lumière est moins bonne dans un jardin d'hiver exposé au nord et il vous faudra prévoir un chauffage pour l'hiver.

Il est évident que les plantes cultivées dans un jardin d'hiver dépendent de l'exposition de celui-ci et des températures qui y règneront en hiver. Pensez aussi que votre collection de plantes va vous demander du temps, vous donnera du souci. Sans chauffage, il est inutile d'essayer d'élever des plantes très fragiles, toutefois, une bonne isolation thermique permet de gagner quelques degrés.

Cette isolation peut être réalisée au moyen de feuilles de plastique. Les doubles filets pour serres permettent de gagner plusieurs degrés en hiver. Ils peuvent, de plus, procurer un peu d'ombre l'été et, comme ils ne gênent guère le passage de la lumière, laissez-les à longueur d'année.

Une pièce supplémentaire

Elle participe en effet activement à l’agrandissement de votre maison. Surtout s'il communique avec la maison, il vous sera agréable d'utiliser le jardin d'hiver comme une pièce supplémentaire dans laquelle vous jouirez de la présence apaisante des plantes, à l'abri de la pluie et du vent.

Placez-y alors quelques meubles et des plantes en moins grand nombre, juste comme éléments décoratifs. Dans ce cas, vous y laisserez les plantes d'avril à octobre et les rentrerez dans la maison pour passer l'hiver, sauf celles qui sont très rustiques.

En revanche, si votre jardin d'hiver est exclusivement réservé aux plantes, pensez aux cultures alimentaires et aux condiments ; n'oubliez pas non plus que les plantes d'Australie et de Nouvelle-Zélande, parce qu'elles viennent de l'hémisphère Sud, chez nous fleurissent souvent en automne et en plein hiver : le choix n'est limité que par les problèmes de chauffage.

L'embarras du choix des plantes

Certaines plantes alimentaires sont de culture facile (tomate, concombre, aubergine, poivron, oignon, radis, salades diverses), les plantes aromatiques aussi (basilic, marjolaine, laurier, thym, estragon…) de même certains végétaux fruitiers (fraisier, melon, vigne de table, oranger). Bien sûr, vous pouvez installer dans un coin des caissettes pour les semis et les boutures.

Si vous vous intéressez surtout aux plantes ornementales, semez-les de façon à échelonner les floraisons :

  • les annuelles semi-rustiques fleuriront l'été,
  • les rustiques semées en mai fleuriront l'hiver (cinéraire, primevère, schizanthus, salpiglossis) ;
  • les bulbes et tubercules (freesia, gloxinia, achimène, bégonia, lachenalia, Iris reticulata à la floraison hivernale) ;
  • les plantes à feuillage décoratif ; les plantes buissonnantes comme le camellia, l'azalée, le rhododendron nain ;
  • les grimpantes, parmi lesquelles l'ipomée, les passiflores, les bignones (campsis), les cobées (Cobaea scandens), les lierres et les bougainvillées.

Vous pouvez aussi vous spécialiser et ne faire pousser que des pélargoniums (nos géraniums), des cactées et autres plantes grasses, ou des bégonias, des chrysanthèmes... Tous offrent des variétés nombreuses et d'aspect suffisamment varié pour ne pas lasser l'amateur.

Le problème n'est pas tant de savoir quoi planter, mais plutôt quoi ne pas planter, car les catalogues spécialisés, avec leurs photographies splendides et leurs descriptions minutieuses, sont bien souvent irrésistibles. Soyez raisonnables et ne vous laissez pas tenter par l’impossible.

Du temps et de l'argent

Réfléchissez aussi au matériel et notamment aux conteneurs : pots et cache-pots, jardinières, bacs, terrines, vasques, plateaux et soucoupes. Pensez aux provisions de compost, chaque année au printemps, aux matériaux de drainage, au sable de rivière. Prévoyez une arrivée d'eau, non calcaire si possible, et les réservoirs permettant de la stocker de façon qu’elle ait la température de la pièce et ne soit pas utilisée glacée en hiver à sa sortie du robinet.

Sachez que ce jardinage va exiger plusieurs heures chaque semaine. Il faudra arroser, nourrir, rempoter, tailler, toiletter, soigner... et multiplier, par division, bouturage, marcottage et semis.

Si vous vous absentez l'été, il faudra vous assurer les services de voisins complaisants (à charge de revanche) ou installer un système d'arrosage automatique muni d'une minuterie, d'un thermostat de régulation d'ambiance (température et humidité), d'une aération.

L'hiver, en cas d'absence, le problème est celui du froid. Vous pouvez le résoudre d'avance en n'élevant que des plantes supportant des températures assez basses et en les rentrant toutes dans la maison avant de partir.

Dans un jardin d'hiver, pendant la saison chaude, les plantes exigent un arrosage au moins quotidien. Au printemps et en automne, il suffit d'arroser deux ou trois fois par semaine et, en hiver, une seule fois.

Les quantités d'engrais dépendent de la qualité du compost, de la fréquence des rempotages, de la taille et de l'espèce. Pour avoir plus d’infos, des besoins spécifiques de vos plantes, vous pouvez consulter des sites comme Minutes Maison, dans cette rubrique dédiée au jardinage.  

Un matériel bien étudié

Il vous faut quelques ustensiles en excellent état : un arrosoir en tôle galvanisée pourvu d'un long bec verseur et de deux pommes, l'une à petits trous, l'autre à gros trous. Les arrosoirs en plastique sont légers et pratiques, mais il faut les nettoyer souvent pour les débarrasser des dépôts d'algues verdâtres qui se développent sur les parois intérieures.

Installez dans votre jardin d'hiver l'indispensable thermomètre à maximum et à minimum qui enregistre la température la plus haute et la température la plus basse atteinte pendant les vingt-quatre heures écoulées. En tenant compte de ces chiffres ainsi que des prévisions météorologiques, vous organiserez mieux la vie de vos plantes.

Il existe divers systèmes de chauffage, parmi lesquels vous choisirez celui qui convient le mieux à vos finances et à la taille de votre jardin d'hiver : radiateur électrique soufflant ou tubulaire, poêle à granule... En hiver, les volets d'aération ne seront qu'entrebâillés, mais, en été, il faut vous en servir pour modifier la température en les associant, si possible, à un système automatique de brumisation.

L'atmosphère d'un jardin d'hiver doit être agréable : fraîche et douce, mais ni étouffante, ni d'une froideur astringente. Ombragez la pièce soit en peignant le vitrage avec une peinture à ombrer spéciale blanche ou vert pâle, soit en posant des stores ou des filets.

Pour que vos plantes vous procurent le maximum de plaisir, il ne suffit pas qu'elles soient en bonne santé : encore faut-il qu'elles soient agréablement disposées. Placez les pots sur des étagères ou des tablettes de longueur et de largeur variées, utilisez des supports de métal ou de bois, des paniers suspendus, des petites tables, des caissettes posées par terre.

Chaleur du bois et clarté du verre font de cette véranda donnant sur un patio l'axe central de la maison.

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